Nikkō
Hier je suis retourné à Nikkō.
En novembre, quand nous y sommes allé, il y faisant froid, avec une brume épaisse.
Je voulais donc voir Nikko dans de meilleures conditions ; en regardant les prévisions météo, hier, il n'y avait que 20% de risques de précipitation.
Me voila donc parti !
J'ai passé la journée sous la pluie !!!!!
Décidémment, je n'e verrai jamais Nikkō avec le beau temps !
Ce serait tellement mieux pour les photos, aussi, avec des couleurs éclatantes, et pas du gris partout !
Tant pis, ce sera pour un prochain voyage (quand ?????).
Comme je vous l'ai déjà dit, Nikkō est un centre religieux très important ; c'est aussi un des sites touristiques les plus visités du Japon.
Situé dans la montagne, à 2 heures de train de Tōkyō, c'est un site sacré depuis le milieu du 8e siècle, quand un moine, Shōdō, Shōnin, y établit un hermitage en 782.
Ensuite, ce fut un centre bouddhique oublié, jusqu'à ce que Tokugawa Ieyasu (le guerrier qui a unifié le Japon et établi le shōgunat qui régna pendant 250 ans) décide de s'y faire construire un mausolée.
Il fut enterré sous les haut cèdres de Nikkō en 1617, mais c'est son fils qui entreprit de construire le sanctuaire éblouissant qu'on voit aujourd'hui.
Trève de bla-bla, les photos !!!
On accède au centre sacré de Nikkō par un pont, le Shinkyō-bashi.
Seuls le shōgun, l'empereur et leurs suites étaient autorisés à le franchir ; le commun devait emprunter un autre pont.
Devant le pont une pierre qui indique qu'il faut descendre de cheval ou de son véhicule pour passer le pont.
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Le premier temple est le Rinnō-ji ; c'est un temple bouddhique.
Le bâtiment principal, construit en 848 (le plus grand bâtiment de Nikkō) , renferme les stautes de 3 bouddahs en bois doré (son nom, Sanbutsu-dō, veut dire salle des 3 bouddahs)
J'ai mis une ema avec mon signe zodiacal chinois, ce qui est censé renforcer les prières et voeux écrits sur la tablette.
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Dans un autre sanctuaire, le Futarasan-ji (le sanctuaire du mont Futara), on trouve trois cèdre qui ont un "pied" commun.
On les nomme "triple cèdre" ou "cèdre parents-enfant".
Dans le lieu de culte, des peintures sur feuille d'or, avec des daims, des loups des oiseaux.
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A côté, le sanctuaire Daiyūin-byō, est le mausolée du 3e shōgun, Tokugawa Iemitsu.
Brillant de dorure, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, richement sculpté et décoré, il représente l'apogée de l'art de la période Edo (1603-1867)
La première porte, la plus grande de Nikkō, compte 4 statues de dieux.
Deux statues de ten, les dieux gardien de la foi bouddhiste
Et le dieu du vent et le dieu du tonnerre.
La deuxième porte a d'autres dieux, adoptés d'Inde par le bouddhisme japonais. Cette porte est entièrement sculptée de pivoines japonaises (botan) dorées.
De la on aperçoit la "porte chinoise", kara-mon, qui mène au lieu de culte. Notez l'éléphant en corniche.
Ors et sculptures en haut-relief, magnifique !
Comme vous le voyez, il pleut !!!!!
Le Kōka-mon, porte d'influence chinoise, que le public n'est pas autorisé à franchir, mène à la tombe du shōgun.
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Hors des sentiers battus, sans touristes, il y a un petit sanctuaire, le Kyōsha-dō.
Le kyōsha est une pièce du jeu d'échec japonais (shōgi). Elle se déplace tout droit, comme la tour dans notre jeu d'échec.
Voci les pièces, photgraphiées au centre d'artisanat japonais.
IDans ce sanctuaire, ce sont de grands kyōsha, d'environ 25 cm. Les femmes enceinte en empruntent un au temple, et si le bébé naît bien et facilement (tout droit, comme le déplacement de la pièce d'échec), elle rapporte le kyōsha emprunté, plus un nouveau.
Derrière le temple, un petite grotte peu profonde, plutôt un surplomb, qui contient les statues de six ten, les gardiens de la foi boudhiste
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Je gardais pour la fin le sanctuaire de Tōshōgū, immense mausolée erigé en memoire de Tokugawa Ieyasu, le premier shōgun de l'ère Edo.
On dit qu'il fallut 4'540'000 artisans et ouvirer pour mener à bien ce projet gigantesque, en 20 ans.
Terminé en 1637, le sanctuaire compte 500 kg d'or et 370 kg d'argent , et son coût equivaudrait à 150'000'000 de dollars.
C'est un exemple frappant du mélange d'architecture shintō et bouddhique, typique de Nikkō, et on dit que les esprits de Bouddah, des dieux shintō et de Tokugawa Ieyasu déifié y résident.
Du Yōmei-mon, une des constructions en bois les plus rafinées d'Orient, jsuqu'au plus petit bâtiment, tout est sculpté, doré, peint en couleurs vives.
C'est un exemple parfait du goût élaboré et luxueux du début de la période Edo.
On accède au sanctuaire par un premier torii : on pénètre donc dans un lieu sacré shintō.
C'est le plus grand torii en pierre du Japon : il mesure 9m de haut, et ses piliers ont une ciconférence de 3,6m.
ll est comopsé de plusieurs morceaux assemblés (deux par pilier, trois pour la traverse du haut), afin d'absorber les chocs des tremblements de terre.
Tout de suite à gauche, on trouve une pagode à 5 étages, richement décorée, qui porte les sculptures des 12 animaux du zodiaque chinois sur le pourtour du premier niveau ; ici, le lapin, mon signe.
Tout est en bois, sans clous, dans tout Nikkō !
Les poutres qui tiennent les toits sont assemblées en "cuisses de grenouilles" et peintes, bien sûr !
On passe une deuxième porte (avec des éléphants) pour accéder au niveau des bâtiments de stockage des différents matériels et costumes nécessaires aux fêtes et cortèges.
Les constructions sont en poutres de section triangulaires qui se contractent avec la chaleur, pour laisser passer l'air, et se dilatent par temps humide, ce qui permet de garder une température stable à l'intérieur.
Sur les côtés, de magnifiques pivoines.
A côté, les écuries où sont gardés les chevaux sacrés ; c'est le seul bâtiment en bois non-peint de Tōshōgū.
Sur 2 côtés, 8 sculputre avec des singes (qui permettent l'aération), dont une des trois plus importantes de Nikkō : les 3 singes qui ne voient, ne disent et n'entendent rien de mal.
Une vue du deuxième torii et de la porte en haut de l'escalier.
Comme vous le voyez, il y avait du monde !!
La deuxième des trois sculptures les plus importantes du sanctuaire est celle des deux éléphants sur le pignon de cette construction.
Le deuxième torii est intéressant à deux point de vue : il a été le premier torii en bronze du Japon ; ensuite, c'est un exemple encore du mariage du culte shintō et du bouddhisme : le torii est en soi shintō, mais sa base est en forme de fleur de lotus, symbole bouddique.
Passé ce torii, en haut de l'ecalier, se trouve le Yōmei-mon, le bâtiment le plus important de Tōshōgū : il a été construit par 130'000 hommes, avec un budget ilimité !
Durant l'ère Edo, le commun n'était pas autorisé à franchir cette porte ; même l'envoyé de l'Empreur devait se changer en habit formel d'apparat pour la franchir.
La richesse des couleurs, sur une base blanc-or-noir, la complexité des sculptures (plus de 400 !) sont un festival pour les yeux.
Le grand dragon est sculté d'un seul morceau dans une poutre ; il semble voler, séparé de la porte.
Comme vous le constatez, il pleut vraiment fort !
Un bâiment abrite les sanctuaires portatifs (mikoshi), dans lesquelles les esprits des dieux descendent pour les fêtes et processions.
Le plafond doré compte parmi les plus belles représentations de nymphes célestes , les tennyo.
Sur un des toits, des dragons gardent la porte de jour et une sorte de chien mythique la garde la nuit.
Ils sont représentés de manière tellement réalistes, qu'on a coupé les ailes et la queue des dragons, et qu'on a attaché les pattes avant des chien par des anneaux, afin de les empêcher de s'en aller.
On atteint la tombe de Tokugawa Ieyasu en franchissant une porte ; sur la poutre transversale, la troisièmes des trois plus importantes sculptures du sanctuaire : le chat qui dort.
Jeu de mot ou non, "chat" se dit "neko", en japonais.
On monte ensuite 207 marches, taillée chacune dans un seul bloc de roc.
Les murs et la rambarde sont aussi constitués de blocs uniques, taillés pour faire les barreaux.
La tombe de Tokugawa Ieyasu ; ses restes sont dans la pagode (symbole bouddhiste).
Selon la doctrine bouddiste, il devrait y avoir devant chaque tombe un vase, un brûle-encens et un candélabre.
Voici donc le vase, le brûle-encens avec un shishi (chien chinois) dessus, et un candélabre fait d'une grue sur une tortue, symboles de longévité.
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Voilà, c'était un peu long, je sais.
Mais il faut rendre justice à ce haut lieu de la religion et de l'architecture, qui est inscrit au partimoine mondial de l'humanité.
C'est impresionnant de couleurs, de finesse, d'art, srutout quand on pense qu'on est dans la montagne et que tout cela a été construit au 17e siècle ou avant...