Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Japon, été 2007

29 octobre 2008

Arima, dernier jour au Japon

Au lever, une petite photo du port, au pied de mon hôtel.

Img_8684

Img_8687

Pour mon dernier jour au Japon, je ne voulais pas rester encore à Kōbe et faire pour la nième fois les magasins.

Je suis donc allé à Arima, petite ville thermale à une heure de bus de Kōbe.

Ville réputée pour ces sources d'eau chaude -très chaude !! - , Arima est depuis des siècles visitées par les empereurs, les nobles et maintenant, les touristes, surtout pour les vertus thérapeutiques de ses eaux.

Dès l'arrivée, on se retrouve devant le Kin-no-yu (eau chaude d'or), les bains publics d'eau ferrugineuse.

Les kinsen sont les sources d'or (kin=or, sen=source), à cause de leur couleur ocre, par opposition aux ginsen, sources d'argent (gin=argent, sen=source), à l'eau limpide, transparente.

Img_8747

Devant, une fontaine en forme de gourde permet de goûter l'eau de la source Taikō ; un petit goût de fer, mais pas désagréable !

Img_8749

Img_8754

Sur le côté des bains, une rigole a été aménagée dans le sol et des bancs placés de chaque côté ; cela permet aux visiteurs de se tremper (gratuitement) les pieds dans l'eau chaude de la source du Kin-no-yu.

Img_8753

Img_8751

Arima est construite sur les flancs de la montagne ; ses rues sont tortueuses et en pente ; les maisons sont principalement en bois.

Img_8755

Img_8756

Comme c'est une montagne d'où jaillissent ces sources, le lieu est considéré comme sacré ; on y trouve donc de nombreux temples, bouddhistes et shintō.

Ce temple est situé sur la source Tingen-sengen (source du paradis).

Img_8759

La source -comme la plupart - est évidemment fermée, car elle est bouillante : 98°C ! elle jaillit de 206m sous terre. Des conduits laissent échapper la vapeur en jolis panaches blancs, sur le ciel bleu : c'est très joli !

Cette source est très ferrugineuse, les cuves, le sol, et les pierres alentours sont rouge-brun de rouille.

Img_8762

Je suis particulièrement content de cette photo du torii avec le nom du temple et la branche de pin !

Img_8767

Arima est également connue pour ses pinceau recouverts de fils de soie et contenant une petite poupée qui sort quand on tient le pinceau vertical avec les poils en bas (pour écrire) et qui rentre quand on le tient avec les poils en haut.

Il y a une boutique qui les fabrique encore et où on voit le travail de décoration.

Img_8770

Img_8773

Ces pinceaux sont magnifiques, avec leurs couleurs chatoyantes !

Img_8779_

Et voici le mécanisme : un contrepoids et un peu de fil... et la poupée sort et rentre comme par magie !

Img_8778

Et voilà ce que cela donne :

Img_8779

Voici la petite dame qui décore les pinceaux en enroulant les fils sur le manche : sur un mur de cette boutique, une photo d'elle dans les années 50, en train de faire exactement les mêmes gestes, mais à l'époque, elle était en kimono.

Img_8781

Elle dispose de plusieurs couleurs sur des dévidoirs devant elle et elle les arrange pour former ces merveilleux dessins.

Img_8777

Sur une table, une cage avec des grillons qui stridulent toute la journée  ; les grillons portent chance, il est donc bon d'en avoir chez soi.

Img_8774

Img_8774e

Les quatre pinceaux disposés sur les autres boîtes représentent les couleurs et motifs traditionnels ; je ne voulais pas d'un pinceau moderne, avec des couleurs certes plus actuelles, mais pas aussi attirantes à mes yeux que les dessins ancestraux. J'ai choisi le rouge, tout à gauche - en encart, le motif.

Img_8780

Au détour d'une rue, une autre source bien protégée aussi, la source Ariake.

Img_8782

Celle-ci sent le souffre !

Img_8785

Un peu sur la hauteur, on trouve la source froide de Tansan-sengen (source d'acide carbonique) ; elle est à 13 m de profondeur, et sort à 18,6°C. On mélangeait cette eau avec du sucre pour faire du soda ; maintenant elle n'est plus utilise que pour faire les tansen-senbei, des petits crackers, un peu comme des hosties, absolument délicieux !!!!!

Il y a le bassin de la source...

Img_8794

Img_8797

...et une petit fontaine bien pratique ; l'eau est légèrement gazeuse, avec des bulles très, très fines, avec un petit goût fort agréable, et surtout, délicieusement fraiche ! Il faisait tout de même dans les 30 degrés ! Ce fut une halte bienvenue avant d'aller manger.

Img_8790

Arima est également célèbre pour ses objets en bambou tressé.

Le bambou, débité en lamelles très fines, et travaillé comme de l'osier.

Les objets les plus fins peuvent atteindre des sommes astronomiques, mais le travail est d'un telle délicatesse !

Dommage que je n'aie plus eu de place dans mes bagages...

Img_8786

Et voici l'artisan au travail.

Img_8803

Img_8804

Pour revenir au point de départ du parcours, on descend la montagne, en passant devant de nombreux temples.

Le Gokuraku-ji -temple du paradis.

Img_8806
Img_8805

Img_8808

Img_8812

Voici le Tōsen-jinja.

Img_8814

Sur le côté droit du temple , il y a une petit édicule avec une statue.

Cette statue est celle de Daikoku-ten, dieu de la richesse.

Il est un des Dieux des 7 bonheurs, les schichifuku-jin. Selon la légende, les shichifuku-jin arrivent chaque année sur terre, le 31 décembre dans un bateau chargé de trésors, pour proter à chacun sa part de bonheur.

Daikoku est généralement représenté debout sur des balles de riz, coiffé d'un bonnet et portant sur son épaule gauche un gros sac contenant la sagesse et la patience, ainsi qu'un maillet porte-bonheur (uchide no kozuchi).
Daikoku est aussi considéré comme un dieu des cuisines.

Img_8817

Et, bien sûr, des ema,

Img_8820

Au détour d'un petit chemin, un minuscule temple.

Img_8821

Et le grand Onsen-ji -temple de la source.

Img_8829

On y trouve des statues des fondateurs du temple ainsi qu'un bouddha magnifique.

Img_8833

Img_8833_2

Dans une petite salle, un diorama représentant une procession des siècles passés.

Img_8836

Img_8837

Et sur le côté, un cimetière d'ornements de toit en terre cuite.

Img_8840

Img_8840

Img_8842

Img_8843

Img_8838

Un autre temple est dédié à une des sept divinités du bonheur.

Fukurokuji est le dieu de la richesse, de la longévité, de la virilité et de la sagesse. Il habite le corps d'un vieillard à la tête allongée, portant une barbe blanche (symbole de sagesse et de l'âge) et tenant une canne ornée d'un rouleau de parchemin sur lequel est inscrite la sagesse du monde et d'un éventail (ôgi).

Img_8845Img_8845_2

Un panneau tissé représente les shichifuku-jin dans leur bateau.

Img_8846

Après toutes ses promenades et visites, un bon bain s'impose !

C'est le gin-no-yu, le bain d'eau d'argent.

L'eau est limpide, pas trop chaude, et c'est un vrai bonheur de se tremper dans cette source !

Img_8860

Img_8859

Le Nenbutsu-ji est un temple fameux pour deux choses : on y révère une des divinités du bonheur de Kōbe, et il y a donc des représentations de shichifuku-jin, même en ema. Et il a un jardin célèbre pour ces camélias d'été de 20 ans !

Img_8847

Magnifique statue !

Img_8848

Img_8861

Img_8863

La source gosho-sengen est connue pour être la source à la plus forte concentration de sel au Japon.
Elle sort de 165 m de profondeur, à une température de 97° C !

Img_8871

Img_8870

Le ruisseau dans le caniveau est rouillé !

Img_8872

J'arrive enfin au point de départ de mon parcours, le Kin-no-yu, les bains d'eau d'or.

Les noren  - rideaux - vous indiquent ans quelle partie du bain vous entrez, homme ou femme.

Img_8878

Img_8879

Sur cette photo -prise furtivement, car il y avait beaucoup de monde ! - on voit bien l'eau très ferrugineuse.

Elle est tellement chargée en minéraux qu'on ne voit pas plus de 5 cm sous la surface !

Ce bain est très chaud : la bassin de gauche est dans les 40° C et le bassin de droite, plus de 50 ° C !

On ne met jamais a serviette dans l'eau du bain ; il ya donc plusieurs solutions : soit la mettre sur la margelle, soit la nouer autour de la tête, soit la poser sur sa tête...

Img_8881

Une fois cuit, je suis ressorti prendre le bus pour rentrer à Kōbe.

Une petite halte vers le pont rouge...

Img_8883

Img_8885

... et pour voir cette pierre sacrée.

Img_8888

Img_8889

Img_8890

Le soir, un nuage magnifique (cumulonimbus?) dans le coucher de soleil !

Un beau spectacle pour mon dernier soir !

Img_8933

Img_8936

Img_8953

Img_8962

Le soir, je suis retourné dans mon restaurant de gyouza ces raviolis frits-vapeur.

La gérante, avec qui j'ai beaucoup discuté - à grand renfort de dictionnaire !!! - m'a offert du sashimi de cheval -délicieux !!! un léger goût de pomme - et d'un poisson qu je ne connaissais pas, d'une finesse incroyable.

Img_8974

Et me voici avec la petite dame du restaurant, et une autre photo d'elle et d'une des serveuses.

Img_8975

Img_8976

Le lendemain, départ pour l'aéroport.

Durant l'heure et demi que dure le trajet, on roule sur des autoroutes urbaines sur pilotis, à 15 m du sol, sans jamais redescendre !

Une photo du téléphérique et du jardin dont j'ai parlé dans ce post :http://fripoujapon.canalblog.com/archives/2007/08/02/5788347.html

Img_8992

Une vue de mon hôtel

Img_8996

Kōbe et les montagnes.

Img_8993

L'arrivée à l'aéroport, construit sur une île artificielle.

Img_9020

Img_9037

Kōbe au loin, avec l'Hôtel Okura ...

Img_9032

Img_9038

Mon avion... c'est fini, le Japon !

Mais j'y retournerai ! c'est certain ! je ne pense qu'à ça !

A bientôt pour un autre voyage au Japon !

Publicité
Publicité
16 avril 2008

9 août 2007 - Dernier jour à Kōbe...

La fin de mon séjour approche à grand pas.. plus que deux jours !

Hier soir, ma 'copine' du petit restaurant où je vais souvent m'a fait des cadeaux, pour Olivier et moi : des kimono d'été, courts, en coton épais, des éventails, et des 'geta', les tongs en bois

Img_7399

Le dos de ma veste a un aigle brodé, très beau !

Img_7400

*******

Kōbe a été l'un des premiers ports à s'ouvrir au trafic avec les étrangers, quand le Japon a abandonné sa politique isolationniste, en 1868, avec l'ère Meiji.

De nombreux étrangers sont venus s'y établir et l'architecture en a gardé de nombreuses traces (voir le post Himeji, patrimoine mondial de l'humanité ); ici, un immeuble moderne construit "sur" un bâtiment  visiblement  "étranger".

Img_8094

Je suis allé faire les magasins...

Img_8609

D'abord, un grand magasin d'articles pour ouvriers du bâtiment : je cherche des tongs de couvreur, avec des semelles en caoutchouc... introuvable !

Voici des chaussures de travail, pour tous les corps de métiers, avec le pouce détaché.


Img_8613

Ces ouvriers du bâtiment en portent très certainement.

Img_8745

Le chapeaux à visières des jardinières ou des "éboueuses".

Img_8615

Et des gants pour tous usages.

Img_8612

Et aussi des gants anti-UV ; nombre d'articles au Japon sont en tissus anti-UV : chemises, t-shirts et surtout parapluies en ombrelles.


Img_8616

Je suis allé ensuite au centre commercial Mosaic.

Img_8633


Dans la galerie, des reproductions en 3-D de tableaux célèbres, en différents matériaux.

Degas, en petits morceaux de tissus

Img_8642

Lautrec, en petits rectangles de carton

Img_8644

Seurat, en pastilles de plastique ou carton

Img_8646

Vinci, en boutons

Img_8656


Img_8655

Un belle sculpture de girafe devant un autre galerie commerciale

Img_8667

Belle vue sur l'hôtel Okura, le musée du port et la tour.

Img_8618


Img_8628

Dernier jour à Kōbe, mais pas dernier jour au Japon : demain, le 10, je vais à Arima, petite ville célèbre pour ses très nombreuses sources d'eau chaude et ses bains thérapeutiques.

A bientôt donc !

16 janvier 2008

Kyōtō, 8 août

Enfin, je continue mon blog...

Désolé de na pas l'avoir fait avant, mais pas envie... sur place, c'était "en direct", c'était excitant, mais une fois rentré en France, ce n'est plus la même chose.

******

Le soir du 7, après le temple visité de nuit, je suis allé à l'hôtel que j'avais réservé, le Fujita.

Img_8416

Après une bonne nuit de sommeil, je me suis réveillé tôt et me suis promené le long de la rivière qui parcourt Kyōtō du nord au sud, la Kamogawa, et qui longe mon hôtel.

Img_8435

Les joggeurs peuvent traverser sur des "pas japonais" géants !

Img_8420

Img_8429

Img_8438

*******

J'avais rendez-vous au temple Saihō-ji à 10h précises, pour une cérémonie, suivie de la visite libre des jardins.

Ce temple possède le plus célèbre jardin de mousse du Japon : élaboré au XIVe siècle, c'est une vaste étendue boisée, dont le sol est entièrement recouvert de mousses, de 120 variétés différentes !

C'est pourquoi il est plus connu sous le nom de Kokedera, temple de mousse. L'étang, en son centre, à la forme de l'idéogramme chinois qui signifie "coeur".

Pour pouvoir le visiter, il faut s'inscrire au moins 10 jours avant, en faisant une demande avec son nom, le motif de la visite, etc... ; j'avais fait cette demande sur une carte postale double, géniale invention japonaise :  on écrit sur une partie, on replie en deux, et la réponse est envoyé sur la deuxième partie, qui est déjà affranchie !

Et voici ma réponse

Img_8097

J'ai pris un taxi de mon hôtel, et comme j'étais en avance, j'ai visité un autre temple, Kegon-ji.


Pour y accéder, il faut monter un long escalier de pierre ; c'est là que j'ai vu le plus beau lézard de ma vie : superbe !

Img_8455

Dans ce temple, on élève environ 50'000 crickets par an ! Le temple comporte un sanctuaire dédié à tous les insectes. Les crickets ont donné son surnom à ce temple, Suzumuchi-dera (suzumuchi est le nom japonais des criquets, et veut dire 'insecte pur', à cause du son de cloche qu'émet cette espèce de criquet)

A l'entrée se trouve un jizō à sandales, très vénéré. On dit qu'il peut exhausser un vœu par personne, quel qu'il soit. Faites un vœu en tenant l'amulette achetée dans le temple, et après que le vœu s'est réalisé, vous devez revenir remercier ce jizō.

Img_8460


Img_8461

Vu le nombre d'offrandes, les voeux doivent effectivement se réaliser !

Img_8462

En chemin vers Saihō-ji, il y avait un maison avec cette fenêtre absolument unique, faite dans les circonvolution d'une branche ou d'une racine.

Img_8464

*******

Et me voici donc au Kokedera (temple de mousse), de son officiel Saihō-ji.

Img_8536

Img_8534

La cérémonie à lieu dans le sanctuaire du temple ; pour y accéder, on doit, comme toujours, se déchausser.

Img_8475

On s'assied devant une petite table, sur laquelle est le texte (en japonais !) des soutras (incantations) que l'on va devoir chanter, une petite ema sur laquelle on écrit un vœu, et un pinceau et de l'encre de chine pour écrire le vœu.

Img_8478

Le tout dure une vingtaine de minutes, après quoi, on va dans le fameux jardin.

Et là, c'est extraordinaire ! la diversité des textures et des couleurs des différentes mousses dessine des paysages improbables, avec vallons et montagnes !

Img_8487

Img_8516

Le feuillage des arbres crée des zones d'ombres et de soleil qui chatoient et rendent le tout encore plus incroyable !

Img_8509

Img_8491

Img_8519

L'étang central compte plusieurs îles reliées au 'continent' par des ponts recouverts eux aussi de mousses.

Img_8489


Img_8503

Plusieurs maisons de thé jalonnent le parcours.

Img_8522

Des jardiniers œuvrent pour enlever la moindre feuille sur les mousses ; leurs 'outils' abandonnés le temps d'une pause.

Img_8513

Ombre sur la mousse.

Img_8531

Et une " île " fantomatique, irréelle, sublime, comme balayée par une houle de mousse.

Img_8521

*******

Quittant le temple, j'ai pris le bus pour aller dans le quartier tout proche d'Arashiyama.

Le Horin-ji, datant du XIVe siècle, compte un pagode en plus des bâtiment du temple.

Img_8544

Img_8538

Img_8540

Img_8543

Comme il était déjà presque 14h, j'ai mangé dans un petit restaurant du coin : soba (nouilles de sarrasin froides : délicieux ) et tempura (friture légère de légumes et crevettes)

Img_8550

Img_8552

Arashiyama est le pont de départ de nombre d'excursions en train ou bateau sur la rivière Hozu et de visites de sites protégés.

Img_8558

Img_8559

Img_8560

Au hasard de la traversé du pont, j'ai eu la chance de tomber sur deux toutes jeunes maiko, que j'ai eu l'autorisation de photographier.

Img_8565

Img_8566

Mais le but réel de cette visite est le Tenryu-ji, inscrit lui aussi au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ce temple zen a un jardin du XIVe siècle d'un beauté rare, avec un étang magnifique, planté de pierres, avec comme toile de fond les montages. Ce jardin a été créé par le même prêtre que le jardin de mousse du Saihō-ji.


Img_8581

09_kyoto_tenryu_ji

 

Img_8588

Le nom du temple veut dire 'temple du dragon céleste', et en effet, il y a des panneaux peints représentant des dragons absolument somptueux.

Img_8590

Les différents bâtiments du temple sont reliés par un couloir couvert, en bois.

Img_8599

Img_8596

Img_8594

Img_8597

Dans l'étang se jette une "chute d'eau sèche", une suite de pierres en cascade, fameuse.

Img_8585

Img_8588_2

C'est là que j'ai eu la chance de faire cette photo magnifique, tant dans les proportions que dans les jeux d'ombres et lumière. C'est un pur hasard, mais le hasard fait bien les choses !

Img_8601

28 août 2007

Kyōtō, 7 août

Le lendemain de mon escapade à Nara, je suis allé à Kyōtō pour deux jours : je voulais voir le fameux jardin de mousse et pour cela il faut s'inscrire deux à trois semaines à l'avance ; j'ai donc écrit et on m'a répondu que je devais être au temple à 10 heures, mercredi 8 août.

Mais je voulais aussi voir Nijō Jinya, une auberge du XVIe siècle, qui elle est fermé les mercredis... donc la seule solution était de passer deux jours à Kyōtō.

Pour visiter Nijō Jinya, il faut un interprète, car la visite est en japonais exclusivement. Une des persones de l'hôtel Okura de Kōbe a donc organisé une guide gratuite pour moi ! Quel service !

En fait ces guides gratuits sont des "aspirants" qui fonctionnent comme guide afin d'apprendre leur métier ; comme ils ne sont pas professionnels, ils ne peuvent demander à être payés ; il faut juste leur payer ls entrées des différents monuments.

Voici ma guide, avce un de ses ami qui veut aussi devenir guide et qui nous a accompagné pour apprendre.

Img_8109

En chemin vers Nijō Jinya, dans un temple, des cordes faites en cheveux !
Les cheveux étaient des dons des fidèles, et les cordes servaient à tracter à la main les luges qui transportaient les troncs qui ont servi à construire le temple.

Img_8104

Dans un sanctuaire, un barque en forme de dragon.

Img_8113

Img_8126

Nijō Jinya est une auberge clandestine du XVIe siècle ; en effet, le shogun avait interdit les auberges pour éviter les complots. Mais il exigeait aussi que les seigneurs féodaux viennent le voir...
Ils devaient donc dormir dans des auberges, clandestines.

Celle-ci est toujours aux mains de la famille d'origine, c'est une maison privée, mais on peut visiter sur rendez-vous certaines pièces de réception. Il faut réserver pour visiter.

La maison est truffée d'escaliers cachés, de portes dissimulées, de recoins pour les soldats, etc... afin de protéger et d'assurer une sortie facile aux seigneurs qui pourraient se trouver pris dans une embuscade à l'intérieur de la maison. La visite est très intéressante, car on voit un des seuls endroits préservés de cette période, avec les murs en papier, les peintures sur les sous-bassements, les salles pour la cérémonie du thé, etc...

Malheureusement, il est interdit de photographier, alors je n'ai de clichés que de l'extérieur.

Img_8131

Img_8132

*******

Après, je suis allé me balader dans la grande rue commerçante, Shi-jō dōri.

Dans une galerie commerciale, un temple.

Img_8166

Img_8147

Img_8149

J'ai fait faire un goshuin, la calligraphie, dans mon livre de pèlerinage.

Le vieux moine a d'abord "fait" l'encre, en frottant le bâton d'encre sur la pierre spéciale avec un peu d'eau ;  puis il s'est appliqué à faire la calligraphie.

Img_8154

 

Img_8162

*******

Dans une rue parallèle, qui sert de marché couvert, une machine à râper le thon séché ; les copeaux sont utilisés en assaisonnement, sur les omelettes, et autres plats de la région.

Img_8170

Beaucoup de magasins vendaient des "pickles", des légumes en saumure au vinaigre.

Img_8177

Img_8182

Img_8183

Img_8184

*******

Img_8198

Au mois d'août, il n'y pas de représentations de kabuki, ni de nō, ni de bunraku (marionnettes japonaises) ; comme je voulais avoir un apreçu de ces différents arts, je suis allé au Gion Corner, qui organise tous les soirs deux séances d'une heure avec entre autres une petite scène de comédie, un peu de danse traditionnelle de Kyōtō, de la danse de maiko (apprentie geisha) et du bunraku.

Cela donne une petite idée, et cela m'a fait vraiment regretter de ne pas voir une spectacle entier de bunraku (ou au moins une partie de spectacles, car ils peuvent durer 8 heures !)

A l'entrée, un tableau montre les différents ornements des coiffes des maikos (apprenties geiko (geisha de Kyōtō) ), en fonction du mois de l'année.

 

Img_8197

-------
Petit et courte cérémonie du thé.

 

Img_8222

-------

Deux joueuses de koto.

Img_8230

 

Img_8231

-------

Un peu d'ikebana : avec quelques branches de pin, on peut faire des merveilles !

Img_8236

 

Img_8241

-------

Le gagaku, la danse traditionnelle de Kyōtō.

Img_8244

Comme la scène est toute petite, l'orchestre est réduit à quatre instruments.

 

Img_8252

-------

Le kyogen, la comédie, qui est jouée entres les actes du nō, la tragédie.

Img_8272

Img_8260

-------

Le kyomaï, la danse des maiko et geiko ; elle est faite pour être exécutée dans des espaces très réduits, et se danse donc sur place, avec des mouvements très codifiés.

Ici, c'est une maiko, reconnaissable entre autres à ses ornements de cheveux, les longues manches du kimono et le nœud 'défait' de son obi (ceinture), avec les deux pans longs.

Img_8274

L'ornement de la coiffe est bien celui du mois d'août, comme montré sur le tableau.

Le maquillage aussi dit que c'est une maiko, le plus flagrant étant la bande de peau visible autour du visage,  à la racine des cheveux.

Le sous-vêtement rouge et blanc indique aussi la maiko, la geiko portant du blanc ou du suamon, sans dessins.

Img_8281

La maiko se différencie aussi de la geisha par la tenue : le kimono de la geiko est souvent uni, dans des tons pastels, celui de la maiko est très coloré ; il en va de même pour l'obi, la ceinture, très ornée et chatoyante pour la maiko ; de plus, l'obi de la maiko est noué diféremment : ici on voit les très longs pans de tissus dans le dos, alors que la geiko à un nœud presque carré.

Img_8286

Img_8288

-------
Enfin, le bunraku.

Ces marionnettes de 1,20 m sont manipulées à vue par trois marionnettistes ; celui qui manipule les pieds est le moins expérimenté ; au bout de 10 ans, il peut monter en grade et devenir le manipulateur du bras gauche ; et après encore 10 ans, il peut devenir le manipulateur de la tête et du bras droit !
Le tout est accompagné par un récitant-chanteur qui raconte l'histoire.

Les manipulateurs de la tête et du bras droit du Théâtre national de bunraku à Ōsaka sont des Trésors nationaux vivants !

Bien que l'on voie les marionnettistes, on les oublie très vite, tellement la marionnette est vivante ! c'est absolument fascinant !!!

Img_8297

Img_8301

Img_8311

*******

Dans un taxi, une maiko.

Img_8331

 


 

Je suis ensuite allé voir le temple Kōdai-ji, car il est éclairé aux lumignons tous les soirs jusqu'à 21h30.

C'est absolument magique de se promener dans les jardins et de voir les bâtiments faiblement éclairés.

Img_8358

Img_8350

Img_8360

Img_8363

L'ombre des arbres projetée sur un mur.

Img_8371

Une forêt de bambous.

Img_8378

Img_8386

Img_8396

Img_8402

 

10 août 2007

Nara 2 (terminé, cette fois !)

Ce post n'est pas encore terminé, il est encore en cours de rédaction...

Img_7827

Derrière le Tōdai-ji, une succession de petits temples, qui portent les noms de février, mars, avril (Nigatsu-dō, Sangatsu-dō, Shigatsu-dō) ; ils forment un ensemble à flanc de colline.

Voici Nigatsu-dō, sur pilotis et donc les bâtiments s'éparpillent sur la pente abrupte de la colline.

Img_7833


Img_7834

Les marches sont de la récup' !

Img_7878

Ce temple compte bon nombre de lanternes, en cuivre ou en papier, et il y en a même sur les escaliers.

Img_7837

Img_7873

Img_7874

La fontaine pour se purifier, en se lavant les mains et se rinçant la bouche, est gardée par un dragon, fort symbole religieux.

Img_7841

Sur tout le pourtour du temple, en-dessus des portes, il y de grands ema, des ex-votos, magnifiqements peints ou en cuivre.

Img_7839

Img_7870

Img_7854

Img_7855

Img_7869

Il y a en ce moment énormément de cigales ; voici une mue de nymphe.

Img_7860

Un lavabo en pierre, derrière une cuisine ; même là, c'est magnifique !


Img_7849

*******

En bas, des arbres, comme toujours, taillés à la perfection et un lagerstoemia en fleurs, de toute beauté.

Img_7888

Img_7886

Img_7890

*******

Des bêtes...

Img_7893

Img_7895

Img_7752

Img_7899

Img_7911

*******
L'atelier d'un sculpteur sur bois.

Img_7908

Cette rue, bordée de restaurants et de boutiques, me rappelle étrangement celle du dessin animé Le voyage de Chihiro...

Img_7915

*******

Kasuga Taisha est le plus grand sanctuaire shintō de Nara ; on y trouve plus de 3000 lanternes !

Aux abords du sanctuaire, un ouvrier répare une marche.


Img_7929

Img_7936

Ce cèdre est sacré, comme en attestent les guirlandes et les papiers coupés attachés autour.

Img_7945

Les lanternes.

Img_7946


Img_7951


Img_7976

Img_7950

Même la corde qui ferme un porte est artistement nouée.

Img_7960

Les autels des dieux de ce temple sont dans des sanctuaires (shrine en anglais) séparés, couverts de chaume.

Img_7971

 

Vers la sortie un arbre autour duquel on a construit le bâtiment.


Img_7983

Img_7979

Les prêtresses ont toutes un coiffe avec des hortensias, très jolie !

Img_7989

A table !

Img_7996

Img_7999

*******

Sorti du sanctuaire, petite balade pour retourner à la gare.

Img_7993


Img_8005


*******

Voilà, le Japon, c'est fini...

Hier, je me suis levé à 7h, pris un taxi puis le bus pour l'aéroport de d4osaka Kansai.
Décollage à 12h, et après 11 heures 35 minutes de vol, atterrissage à Paris CDG à 16h35.

J'étais triste de quitter la Japon, mais heureux de retrouver mon chez-moi et Olivier !

Mais ne vous en faites pas : le blog n'est pas terminé !
Je dois encore finir ce post sur Nara, et rédiger et mettre les photos de mes deux jours à Kyōto , de la visite d'Arima-ōnsen et du dernier jour à Kōbe.

J'en ai donc encore pour quelques jours à finir tout ça et à vous faire voyager avec moi.

*******
*******


Img_8010

Img_8017


Img_8020

Le Kufuku-ji, un des temples principaux de Nara, avec sa pagode à 5 étages construite en 1426 (la deuxième plus haute du Japon) et son bâtiment octogonal

Img_8047

Img_8037


Img_8039


Img_8043

*******


Img_8053

Dans un temple dont j'ai oublié le nom, des stèles bouddhiques au milieu des fleurs.

Img_8055

Img_8064

Img_8054

Img_8058

Les plaques d'égout de Nara.

Img_8065

Dans un sanctuaire, des voeux en forme de poupées et un jouet parmi les ema.

Img_8075

Img_8069


Img_8071

Naramachi et ses petites maisons anciennes en bois.


Img_8083

Img_8078

Img_8082


Img_8080


Voila, c'est tout pour Nara.

A venir, Kyōto et Kōbe.


Publicité
Publicité
6 août 2007

Nara 1

La Flûte enchantée est finie...

Tout le monde est reparti ce matin , je suis le seul qui est resté pour faire du tourisme.

Ce matin j'ai donc pris le train pour Nara.

Voila ce qu'on peut lire sur wikipedia :

"Nara fut pendant le 7e siècle la capitale du Japon, première véritable capitale fixe du pays, depuis sa fondation en 710 (date de l'accès au trône de l'impératrice Genmei) jusqu'en 784 (époque de Nara).

Avant Nara, les capitales se déplaçaient de royaume en royaume. En effet, selon les anciennes conceptions du shintoïsme, la mort constituait l'impureté la plus grave. Lorsqu'il s'agissait de la mort du souverain, alors l'impureté frappait la capitale ; il fallait donc détruire les palais et les reconstruire ailleurs. Au début du VIIIe siècle, on comprit qu'il fallait créer un centre plus durable pour le gouvernement et l'administration de l'État."

Les sièges pour personnes devant voyager assises.

Img_7626

En chemin, des rizières

Img_7631

Arrivé à la gare...

Img_7633

... j'ai pris un bus pour aller visiter les lieux "touristiques".

Nara est réputée pour ses temples, mais aussi pour ses daims vivant en liberté aux abords des temples ; ils se laissent approcher, et viennent même quémander de la nourriture...

Img_7635

Img_7651

Je suis d'abord allé voir deux jardins.

En chemin, une statue de tanuki qui signale un restaurant et accueille les clients. C'est un chien, avec un chapeau de paille, une bouteille de saké et des coucougnettes qui pendent jusque par terre !

Img_7653

 


Le premier jardin est Isuien, datant de l'ère Meiji (1868-1912). Sur 13'481 m², il se compose de deux promenades, une devant et une derrière la maison, avec chacune un étang.

Etangs, pins, iris, pas japonais, maisons de thé, tout le toutim ...

Img_7654

Img_7657

Img_7662

Superbe vue sur le temple qui est juste derrière

Img_7661

Img_7668

Img_7672

Img_7674

Un jardinier qui enlève les feuilles sur la mousse du jardin de mousses avec un balayette.

Img_7682

Img_7687

Dans une maison de thé.

Img_7690

Img_7693


Img_7695


Le second jardin s'appelle Yoshikien ; il a une partie tout en mousses, qui sont actuellement en fleur.
Ce qui est brun n'est pas de l'herbe brûlée par le soleil (et Dieu sait s'il tape dur !!!), mais les fleurs de mousse.

Img_7709

Img_7713

Une autre sorte de mousse, très verte, avec un pomme de pin tombée dessus...

Img_7718

La fleur de cette mousse.

Img_7721


Img_7722

 

Img_7737

*******

Premier temple, Kaidan-in, une temple zen, célèbre pour ces 4 statues en argile représentant les gardiens de la foi bouddhique.

Img_7738

Img_7741

Img_7746

*******

Le fameux Tōdai-ji : il renferme une statue de Bouddha de 16 de haut, et c'est la plus grande structure en bois du monde !
Reconstruit au 16e siècle, il ne mesure qu'un tiers du bâtiment d'origine, du 8e siècle ; il fait tout de même 57 m de long, sur 50,5m de profond et 48m de haut !!!

On y accède par une porte monumentale, gardée par deux ten, ces dieux qui effrayent les mauvais esprits ; ces deux statues en bois sont les plus grandes du Japon, avec plus de 8,40 m !!!

Img_7639

Les touristes ont l'air minuscules à côté !

Img_7648

Le temple lui-même.

Img_7754

On se rend compte du gigantisme du lieu quand on regarde les portes : sur la photo ci-dessus, elles représentent le petit rectangles, entre deux carrés blancs avec une croix ; les voici en plus gros plan, et on voit la petitesse des gens !

Img_7757

Une jardinière enlevant les feuilles sur la gazon impeccable.

Img_7760

L'allée qui mène au temple.

Img_7820

Img_7777

Le grand Bouddha

Img_7787

On dit qu'un phalange a la taille d'un enfant (de quel âge??)

Img_7799

Dans le temple il y encore deux statues gigantesques ; en voila une.

Img_7809

Devant, le gazon, si vert, devant les toits de tuiles grises et la forêt...

Img_7815

2 août 2007

Fleurs, boeuf et estampes

Avant-hier, je suis remonté sur le mont Nunobiki, au jardin d'herbes.

Cette fois, c'était avec Eric Halfvarson (Sarastro) et Marie Arnet (Pamina) , son mari, Didier, et leur bébé, Balthazar. Le plan était d'aller manger au restaurant du jardin, un buffet à volonté avec légumes, viande, riz, desserts...

D'abord, un petit coup de téléphérique...

Img_7253

...et la vue sur la serre et la baie.

Img_7266

Petite visite des bâtiments et de la salle de concerts, avant de manger !

Img_7267

Img_7268

Img_7269

Img_7272

Les autres sont descendus en téléphérique, j'ai voulu redescendre à pieds, par le jardin et par la chute.

Dans la serre, une rampe couverte d'hibiscus au feuillage panaché !

Img_7292

Img_7296

Après une passerelle bordée de potées de géraniums odorants, tous différents, on passe sous un dais de daturas !

Img_7304

Img_7302

C'est la mauvaise saison pour les fleurs du jardin : trop tard ou trop tôt...

Les lavandes sont terminées, et on les entretient.

Img_7313

Les seules fleurs sont des lis.

Img_7317

Img_7320

Img_7323

Un jardin de menthes.

Img_7325

*******

Sorti du jardin, c'est le treck dans la montagne nipponne ! petit sentier et grosses marches en rondins, pour arriver à la chute de Nunobiki.

Img_7334

Img_7339

*******

Hier soir, après le spectacle (les spectacles sont à 14H), nous sommes allés à 6 manger du boeuf de Kōbe. :

Josef Wagner (Papageno), Wolfram Koloseus (assistant du chef d'orchestre), Gordon Gietz (Tamino), Eric Halfvarson (Sarastro) et Jane Archibald (Reine de la Nuit).

Img_7351

Trois "sortes" de boeuf de Kōbe, avec plein de petits légumes, pickles, riz, etc.

Le sashimi de boeuf, comme du carpaccio, mais plus épais.

Img_7353

Très concentrés...

Img_7355

Du boeuf juste grillé, cru à l'intérieur.

Img_7357

Et du coeur de filet, super tendre, grillé sur une plaque.

Img_7358

C'était très bon, mais à mon avis un peu cher, car plus du double du restaurant où nous sommes allés, Olivier et moi. Mais cela valait la peine de manger du boeuf autre que "juste" en filet grillé.

*******

Ce matin, shopping : souvenirs, couteaux, bonbons, des bricoles, mais aussi deux livres de la fin du 19e siècle et une estampe.

J'avais vu, dimanche, chez un bouquiniste, ces petits livres : ils ont au début (donc à la fin pour nous, puisqu'on les lit de droite à gauche...) deux (plus rarement quatre) pages ornées d'estampes en couleur ; les autres pages sont toutes décorées d'estampes en noir et blanc, entourées du texte.

J'ai pris deux de ces petits livres, un pour Olivier, et un pour moi.

 

En y regardant de plus près, j'ai vu la signature du peintre des pages en couleurs : c'est encore Toyokuni, celui de l'estampe que j'ai achetée à Tōkyō ! Il s'appelle en fait Kunisada, mais a pris le nom d'un illustre prédécesseur...

Le livre d'Olivier compte deux estampes de Toyokuni, celle en couleur puis une en noir et blanc, toutes deux magnifiques.
Les autres estampes, celles en noir en blanc, sont faites pas des élèves de Kunisada, sous son patronage.

Voici le livre d'Olivier. Les personnages sont admirables !

 

D'abord les deux Toyokuni :

Img_7372

 

Img_7605

Quelques autres pages...

Img_7374

Img_7376

Img_7375

Et voici mon livre.

Img_7377

Img_7373

Img_7378

Img_7380

*******

Je suis aussi entré chez un antiquaire qui a surtout des céramiques, très belles et très chères (il a une petit boîte à macha, le thé vert utilisé pour la cérémonie du thé : grande comme un oeuf, elle côute 600'00 yen, soit environ 3'600 euros !!!).

Img_7370

Il a aussi des estampes, certaines en triptyque, et j'ai craqué sur celle-ci. Elle est un peu abîmée sur le côte : elle a été un peu mangée par des vers à livres. Ceci explique son prix bas, 1/3 de toutes les autres, que je ne trouvaient de tout façon pas aussi belles !

Elle a été peinte par Utagawa Kunisada (alias Kunisada II), encore lui !! c'est le peintre d'estampes le plus prolifique du Japon !

Les deux cartouches sont, à droite, le nom d'artiste, nom d'emprunt, "Kōchōrō" (utilisé par Kunisada entre 1825 et 1865), et à gauche, "Kunisada ga" ce qui veut dire "peint, dessiné par Kunisada".

Img_7395

Cette estampe a été publiée par Tsuta-ya Kichizō, dont voici le sceau (les montagnes sur les feuilles).

Le sceau ovale est la date, le mois 11 de l'année 1857.

Img_7390

Cette estampe est tirée d'une série intitulée "Murasaki Shikibu Genji Kurata" - Cartes de la légende de Genji, par Murasaki Shikibu ; il s'agit ici du chapitre 51, "Ukifune".

Voici une vue d'ensemble.

Img_7381

Admirez les hérons blancs (qui me rappellent le château d'Himeji...).

Img_7383

Img_7382

Le magnifique dégradé de vert sur la montagne, au loin, et celui de l'eau, où la barque fait de l'ombre (plus des petites vaguelettes..)

Img_7384

Img_7387

Les deux personnages, avec leurs costumes si détaillés.

Il faut graver en relief (pas en creux) un bloc de cerisier par couleur imprimée... vu la complexité des motifs, c'est admirable !

Img_7391

Img_7392

Notez que tout ce qui est en tissu blanc dans leurs costumes est texturé dans la masse du papier... les plis du manteau de l'homme, ainsi que les cols des deux personnages ; très fort !!!

Img_7396

Les visages sont magnifiques.

Img_7393


Img_7385




29 juillet 2007

Balades en montagne

Kōbe, bien qu'au bord de la mer (en fait, de l'Océan Pacifique), est adossée à la montagne : on est tout de suite à 400-500 m d'altitude, voire 800 pour le Mont Rokko.

Img_6544
J'ai fait deux promenades sur différentes montagnes,  la première à Nunobiki Herb Park ; j'étais accompagné de deux collègues, Joseph Wagner (avec les cheveux longs), qui chante Papageno, et Gordon Gietz, qui chante Tamino.

Img_6828

En chemin, un moine et un papillon.

Img_6540

Img_6826

Nous avons pris le téléphérique pour monter, et nous sommes redescendus à pieds.

Img_6831

Img_6838

Img_6840

Img_6846

En haut, il y a un restaurant, une boutique, un musée du parfum, dans des bâtiments à colombages...

Img_6851

La baie de Kōbe, avec à l'horizon, Ōsaka et ses banlieues.

Img_6856

Les trois mousquetaires !

Img_6852

La descente était ardue ! le sentier, étroit et raide !

Img_6859

Img_6862

Img_6867

Une cigale, bien camouflée !

Img_6866

Img_6875


Img_6888

La chute Nunobiki, 43 mètres, lieu sacré de la montagne.


Img_6893

Img_6895

Après ces 2 heures de crapahute, direction le restaurant à sushi !

Img_6906

*******

Vendredi; je suis allé sur le Mont Rokko, avec le funiculaire.

La promenade est assez jolie, seulement on est toujours sur la route, avec les voitures et les bus...

Et il m'a fallu plus de 2 heures pour aller au Mont Maya reprendre le téléphérique et le funiculaire pour redescendre !

Img_7010

Img_7012

Img_7021

Dans la gare d'arrivée, il y a un parapluie au plafond...

Img_7030

Eh bien, c'est pour éviter que les fientes du nid d'hirondelle qui est sur la poutre ne tombent au sol !
Chez nous, on aurait enlevé le nid...

Img_7032


Img_7022


 

Ici, un enregistrement de cigales se répondant dans les bois de Rokko :

cliquer sur le lien ci-dessous pour les écouter :
cigales_du_Mont_Rokko

Des pins magnifiques !

Img_7037

Img_7042

Img_7051

Img_7054

Img_7060

Le Mont Rokko vu du Mont Maya

Img_7068

La récompense de ce long chemin sous le soleil est le temple Teno-ji, établi ici depuis le 7ème siècle.

Img_7095

Img_7077

Img_7080

Img_7082

Img_7102

Img_7116

Img_7129

La vu du Mont Maya sur la baie d'Ōsaka et de Kōbe est fameuse ; c'est la "10 million dollars view".

Img_7176

Un panorama, vite fait : cliquer pour ouvrir l'image en grand dans une nouvelle fenêtre.

pano

L'hôtel Okura

Img_7189

Img_7156

24 juillet 2007

Sakai

J'ai accompagné , dimanche, Olivier à l'aéroport d'Ōsaka.

En quittant Kōbe, le bus est monté sur une autoroute surélevée, comme on en voit partout ici, et comme en en voit par la fenêtre de mon hôtel (voir post précédent).

Eh bien, pendant 1 heure de route, nous ne sommes jamais redescendu sur la terre ferme avant l'aéroport !!!

Ce ne sont que ponts enchevêtrés !

Img_6397

L'aéroport est construit sur une île artificielle au large, accessible par un grand pont pour train et voitures.

Img_6396

Img_6403

Une dernière photo d'Olivier, avant qu'il ne passe la douane.

Img_6399

*******

Je voulais aller à Sakai avant mon départ ; par chance, le train de retour de l'aéroport y passait, alors je me suis arrêté.

Img_6404

Cette ville de la banlieue d'Ōsaka est célèbre pour son artisanat, surtout son encens, ses tissus à kimono imprimés à la main, mais particulièrement pour ses couteaux, fabriqués selon la méthode ancestrale de forge des sabres de samouraïs.

Je voulais donc aller acheter un couteau dans cette ville.

Je me suis rendu chez Hamono (qui veut dire "coutellerie", dans le sens de "art de faire les couteaux", pas de "marchand de couteaux" !) ;il y a une partie musée et un magasin représentant tous les fabricants locaux.

------

Un sabre à lever les filets de thon.

Img_6405

Le procédé de fabrication d'un couteau, depuis le morceau de fer-acier brut au produit fini.
Malheureusement, tout en japonais...

Img_6415

Img_6406

De beaux couteaux à poisson cru.


Img_6422

-------

Je voulais acheter deux couteaux à viande, mais j'ai préféré n'en acheter qu'un seul, mais au double du prix.

Sur la lame martelée, on voit les différentes couches d'acier et fer.

Img_6966  Img_6967


Img_6970

*******

Sakai est un grand centre religieux, avec beaucoup de temples.

Img_6424

Img_6427

Img_6439

Les gardiens d'un temple bouddhique.

Img_6442

Img_6445

Un jardin de gravier ratissé, gardé par un dragon moderne !

Img_6446

Petite halte pour manger : des nouilles sautées aux légumes et au porc.

Img_6454

Img_6458

Img_6464

Img_6460

Img_6462

Img_6471

Img_6476

Img_6475

Un tout petit temple avec un jardin de sable.

Img_6486

Img_6487

Un dernier temple, avec un jardin immense et magnifique !
Img_6499

Img_6506

Img_6512

Img_6513

Sous les cailloux bleus, une source qu'on entend en se penchant.

Img_6521

Des volutes de gravier gris.

Img_6524

24 juillet 2007

Ōsaka

Un petit tour à Ōsaka, avant la répétition de 14h.

Img_6287

D'abord le château ; après Himeji, cela ressemble à une pâle copie, trop colorée...

Mais cela reste un très joli château, avec des murs d'enceinte impressionnants !

Img_6288

Img_6293

Img_6295

C'est la plus grande pierre du mur : 68m² !

Img_6314

Img_6299

Img_2410

Les ramasseurs de papiers et balayeurs du château...  !

Img_6303

Un des tigres du haut du donjon.

Img_6308

*******
Un centre de soins pour chiens !!!!

Img_6323

Le distributeur d'eau à hauteur, pour que nos pauvres amis les chiens ne doivent pas se baisser...

Img_6322

Le marché de Kuromon.

Img_2416

Img_2427

La laverie automatique.....

Img_6329

Img_6332

Des légumes de touts les couleurs.

Img_6338

Je pense que ce magasin vend de la baleine...

Img_6343

Du fugu, ce poisson-coffre dont la préparation est extrêmement règlementée : sa chair est mortelle si le poisson est mal préparé, à cause d'une poche à venin ; il y a donc très peu de chef autorisés à le préparer.


Img_2428


Img_6346

Coupée en très fines lamelles transparentes, la chaire est toujours présentée ainsi, disposée en corole ou en forme de grue japonaise.

Img_6344

Img_2433

*******
Pour son dernier soir à Kōbe, Olivier en photo avec notre "copine" du petit restaurant de raviolis frits.

Img_2447

Et il faut tout de même que je vous montre à quoi je ressemble dans le spectacle : je suis un gardien d'immeuble pervers et frustré.

Avant

Img_2512

Après

Img_2393

Img_2394

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Japon, été 2007
Publicité
Derniers commentaires
Publicité