Mariage et art (peintures et estampes)
Ce dimanche matin, me voilà parti pour aller sur un marché aux puces, au Tōgō-jinja, sanctuaire où l'on honnore la mémoire du grand amiral Tōgō Heihachirō.
C'est tous les premiers dimanches du mois.... et nous sommes le second dimanche, donc rien !!!!!
Mais je ne suis pas venu en vain, car j'ai pu assister à l'entrée d'un mariage dans le sanctuaire !
Les prêtres et prêtresses se préparent.
Très concentré, magnifique !
Et les futurs mariés.
Tout ce petit monde est sorti de l'enceinte du temple, pour revenir, en cortège et en musique, afin d'entrer dans le sanctuaire.
C'était un moment très émouvant, et j'ai eu beaucoup de chance de pouvoir y assister.
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Aux abords d'un autre temple, j'ai trouvé des puces, avec de belles estampes, 18e et 19e.
J'ai fini par en acheter une, celle-ci, en très bon état ; elle a été faite par Toyokuni, le troisième du nom.
Les couleurs sont très vives, il y a un violet et des dégradés magnifiques, et le papier est structuré sur la montagne et pour faire les rayons du soleil dans le petit encart.
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Des physalis, chez un marchand de fleurs.
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Un temple célèbre pour son allée de torii, Nezu-jinja.
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Comme j'étais près d'Ueno, je suis allé au musée : magnifique exposition d'intérieurs de maison, des panneaux peints sur papier, avec de la feuille d'or.
Superbe, incroyablement beau !
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Au sous-sol, un exposititon exceptionnelle : 100 vues d'Edo (ancien nom de Tōkyō) faites par Hiroshige, au milieu du 19e siècle.
Cette exposition est exceptionnelle, car elle présente presque toutes les vues (il y en 100 sur un total de 120), restaurées.
Hiroshige montre un maîtrise parfaite de la composition de l'image, avec souvent des premiers plans intégrés, très intéressants.
Mes photos sont clandestines, donc pas très bonnes... Allez sur google image pour mieux voir ces magnifiques oeuvres d'art.
Même mieux : si vous êtes à Tōkyō, venez voir ces estampes "en vrai" !
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Après, direction les bains publics (sentō), mais avec source d'eau chaude, (en fait, c'est un ōnsen, car il a de l'eau thermale ; les sentō 'normaux' ont de l'eau du robinet qui est chauffée...).
L'eau est très chaude (45°...) de couleur brun foncé, comme du thé très infusé : c'est de l'eau de source naturelle, puisée à 500m sous terre, pleine de minéraux.
On se lave et se savonne consciencieusement, on se rince, et ensuite seulement on entre dans le bain.
La première fois que nous sommes allés à Tōkyō, en automne dernier, nous les avions cherché, ces bains !! Personne ne savait où ils sont, et on a fini par demander au "police box", le tout petit bureau local avec un policier, qui est toujours la seule personne à connaître assez bien le quartier.
Ce sentō est dans une ruelle, sans indication particulière : introuvable !!
On ne le repère qu'à son noren, le rideau fendu, bleu pour les bains publics.
Il porte le doux nom de Rokuryū-kōsen, qui veut dire ' puits des six dragons'.
Les clefs des casiers sont en bois : une planchette avec des rainures, qui doivent correspondre aux gorges de la serrure.
Les bains, carrelés ; le mur de droite sépare les hommes des femmes, car on se baigne nu ; interdiction de porter quoi que ce soit, même la serviette ne doit pas entrer dans le bain.
L'eau bouillonnante, souveraine pour soigner plein de choses, parraît-il.